• Homme victime de violences conjugales
     

    J’entends souvent l’expression « femme battue » mais jamais l’expression « homme battu » et pourtant les hommes battus existent aussi. J’en suis la preuve vivante. Depuis deux ans, après huit années de mariage, je subis la violence de ma femme. Un homme violenté par sa femme, avec un peu d’humour on pourrait croire que c’est le monde à l’envers ou qu’il faut vraiment être une femmelette pour supporter des coups. En dehors de transformer notre salon en ring professionnel, c’est simplement une salle d’entraînement de boxe. Je fais le sac de sable.

    Je ne reçois pas de gifle tous les jours, trois ou quatre fois par mois. Par contre les insultes, et les humiliations verbales sont monnaie courante. Je ne sais pas pourquoi ma femme me déteste. Qu’elle me haïsse c’est certain, mais pourquoi, je l’ignore.

    C’était d’abord des disputes, j’ai baissé pavillon rapidement parce que les cris je n’aime pas. J’estime que ce n’est pas le cri qui fait la valeur de l’argument. Je pensais qu’en sortant de la pièce, l’orage tomberait de lui-même. Nous vivons dans un 60 m2, ce n’est pas facile d’échapper à un harcèlement. Ma femme est déchaînée. Elle est prise dans une logique de haine mais à aucun moment elle ne m’a parlé de divorcer. Je ne crois pas qu’elle ait quelqu’un d’autre qui l’attende. Alors pourquoi tant de haine ? Impossible de lui faire dire la moindre chose. Je suis un moins que rien, une poubelle dans laquelle on peut cracher. Je suis peut-être un mou. Je ne suis pas sûr que les mous doivent pour autant être humiliés quotidiennement. J’aurais voulu me faire aider mais comme je le disais dans mon préambule une femme battue est un statut « reconnu », en ce qui concerne les hommes victimes des violences conjugales ils ne font pas la une des médias.

    Jean-Christophe


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